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 Enchaînement des textes lundi

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sev
Tueur



Nombre de messages : 18
Date d'inscription : 29/11/2005

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MessageSujet: Enchaînement des textes lundi   Enchaînement des textes lundi EmptyLun 13 Fév - 22:58

Sacha

Je me réveil en sueur...
Quelle heure est- il ?
Ai- je mis mon réveil ?
Sonne t- il dans longtemps ?
J'angoisse !
Il faut que je démissionne !

Nuit noire...
Aucun bruit...
Même mon chat dort !
Je ferme les yeux... j'imagine l'océan ...
Respire...

Saleté de cloches !
C'est pas grave .... On doit se lever !
Je prépare le café et les amphétamines !
Louise raffole de se genre de réveil ... !
Je ne peux que disposer... !


Napoléon

Il fait jour, je m’étire longuement avant de sortir de la chambre de Sacha, qui vient de se lever.
Je le rejoins dans la cuisine. Il est en train de préparer le petit déjeuner. Comme d’habitude, je me frotte à ses jambes en ronronnant et en miaulant, pour qu’il me donne à manger à moi aussi…
Comme d’habitude il met des croquettes dans mon bol et retourne à ses affaires…
Encore des croquettes…
J’en mange juste quelques unes. Mon attention est attirée par le bruit de la porte que Sacha vient d’ouvrir pour sortir la poubelle.
Sans hésitation, je file dans l’escalier !! Je veux explorer cette cage d’escalier qui comporte tellement d’odeurs différentes !!
Je file entre le jambes de Sacha, qui n’a pas le temps de réagir pour me rattraper…Cette fois je fonce, tant pis si je croise quelqu’un !!
Le temps d’arriver à l’étage d’en dessous, j’entend la vois de Sacha qui m’appelle :
- Minet !!? Napoléon !!? Revient le chat !!

La vieille

Un nouveau jour commence, il est 6h30, j'en profite pour réveiller les mainates une heure plus tôt que la veille, au moins comme ça ils piailleront moins que d'habitude. Ces bestioles me mettent souvent mal à l'aise lorsque une personne est à la maison, ces oiseaux répètent ce que je leur dis, les mots qu'ils enchaînent le plus souvent les uns à la suite des autres sont "allô? Chut, taisez-vous, vous m'énervez, je veux pas vous entendre..." Cela fait de nombreuses années que je possède ces deux bestioles et depuis que le les ai, je surveille tous de même mon vocabulaire mais ces mainates retiennent tout et offrent parfois des phases spectaculaires sans qu'elles en ai compris le sens...

Je prends mon petit déjeuner toujours devant la télévision mais aujourd'hui le son est coupé et remplacé par un air de musiques et de chants de Noël qui est peu être un peu fort (enfin c'est ce qu'on me dit toujours quant je met du son, mais si je ne le met pas fort je n'entends pas).

Madame M

Je sors acheter des croissants. Il fait un froid glacial, je remonte mon blouson. Dans la boulangerie il fait chaud. Je me rappelle que mon dernier mois de grossesse avait été dur à cause de la chaleur. C'était en juillet, j'habitais avec le père de Maxime. Il avait été très bien à ce moment là.
Au supermarché Max choisit un sapin, pas trop gros sinon il ne rentrera pas dans le coffre. Je l'emmène chez Thibault son copain de classe. Je n'aurais pas le temps de repasser à la maison pour ranger les courses. Je demande au père de Thibault si je peux occuper son frigo jusqu'à ce soir. Il accepte. Je laisse le sapin dans le coffre. Je bois un café en vitesse. Je suis en retard au travail, je roule vite et j'entends le sapin s'écraser contre les parois du coffre. Je préfère ne pas imaginer dans quel état il sera ce soir.

Louise

Un rayon de soleil. Vite ! Mes yeux se referment. Doucement, j’entrouvre les paupières, remonte la couette sous mon menton, balaye la pièce du regard. Chambre sous les toits, style piaule d’étudiant… Chambre de cramés oui ! Des cendards partout, des fringues qui traînent… crade !
Qu’ai-je fais hier soir ? Nonchalamment je m’étire, poings fermés, baille. Des images me reviennent. Celles du dernier client. Cadre moyen, costard cravate. Sans doute marié avec une femme qui répugne à baiser. Très propre sur lui. Petit, gros et timide, comme dans les films ! Un air gêné aussi ; a t-il payé ma passe avec les sous du ménage ? Lentement je me redresse. Réveil douloureux.
D’autres images s’immiscent petit à petit dans mon esprit. Images psychées, dessinées. Je voudrais ne plus jamais rêver, je voudrais échapper à tout ça, oublier. Mes potes qui crèvent un à un sous mes yeux. Boris, Pierrot, Jo, Tos… Au réveil, je ne sais plus. Réalité et angoisse se mêlent. Serais-je en keum ? Overdoses, overdoses, overdoses, bagarres à coup d’bouteilles… Mes amis qui, en rêve, rejoignent la liste de mes macchabées. Tout se mélange, je voudrais mourir. Mes yeux croisent ceux de Sacha… Nan, tout ça est très con, on s’en sortira… Pas tous, mais certains… Le plus possible…
Il m’apporte un plateau petit déjeuner. « Café coke ». Le tout bien dosé, une trace, une tasse. Moi, ça m’apaise. Douce folie…
D’après Sacha, on dit de moi qu’on ses perd dans mes yeux, spirales d’intelligence mêlées de défonce, que j’ensorcelle. Pourtant je suis petite, mince, anonyme. Deux fines tresses violettes qui dépassent d’un carré de cheveux auburn. Le tissu léger de mes robes à bretelles, toujours rouge, me frôle le haut des cuisses. Rien de très effrayant. Rien de très attirant non plus. Je ne suis qu’une simple cramée aux joues creuses. Mademoiselle Louise, 24 ans, prostituée moyenne.

Quand à Sacha ?… Quand je pense à lui, c’est plutôt « elle » qui me vient à l’esprit. Un vrai symbole. Une pute et un travelo. Un drôle de couple, une paire. Amants d’un soir, de temps en temps. Mais c’est avant tout mon compagnon, mon pote de galère. Même dealer, même appart, même style de vie… Nous nous sommes croisés il y a deux ans dans un vieux rade pourrit. Je l’ai trouvé beau en grande folle, sur jouant Brigitte Fontaine comme personne. Ce fut assez fusionnel. Depuis, nous nous accrochons l’un à l’autre, s’épaulant, se comprenant assez bien. Seulement, je crains qu’on ne s’entraîne aussi dans un univers de prods, de missions, s’y enfonçant mutuellement…

Maxime

Ce matin, on va faire des courses avec maman. Alors il faut que je me dépêche de petit-déjeuner, et que je prépare mon sac de piscine pour l’après midi. Je suis content parce que quand on va faire des courses avec maman, on mange à la cafétéria, et je vais pouvoir manger des frites, et avoir une glace à la fraise en dessert. Par contre, faire les courses juste avant Noël, quand on est pas encore très grand, c'est terrible. D'abord, il y a tous ces gens qui vous bousculent sans faire attention à vous, il faut vraiment rester concentré pour pas perdre de vue maman. Ensuite, il y a tous ces bruits, les caddies qui s'entrechoquent, les annonces au micro, la petite musique d'ambiance, les cris et les pleures d'enfants, et celui qui est déguisé en Père Noël et qui s'approche de moi avec un sourire effrayant, en hurlant dans son micro les super promos du moment sur les dindes... C'est horrible.
Heureusement, on arrive au rayon jouet, et là, je n'entends plus un bruit parce que je viens de repérer le cadeau qui me ferait vraiment le plu plaisir à Noël : une Game Boy! Je la montre à maman, j'espère qu'elle comprendra le message. Il me la faut absolument parce que Thibaud, mon meilleur copain, il en a une aussi, et comme ça on pourrait jouer en réseau et faire des courses tous les deux.

La vieille

Après le petit déjeuner vers 7h30, je vais farfouiller dans ma pièce à objets de décorations en tous genres et de vieux appareils dont je ne me sers plus depuis longtemps, les décorations de Noël sont cachées quelques part ici. En effet, elles sont là, et cela me replonge encore dans plein de souvenirs : il y a des décorations de Noël de tout les âges : c'est à dire qu'un siècle sépare peu être l'objet le plus récent à celui le plus ancien. Il y a même des décorations pour le sapin parfois inventés de toutes pièces (les plus récentes sont des guirlandes en papier crépon fabriquées par mon petit fils qui avait 9 ans l'année dernière...) Bref, j'aime la diversité et je vais mélanger tout cela sur le sapin du rez-de-chaussée de l'immeuble, ça fera un mélange non pas anarchique mais très gai. Il est 8h moins le quart et j'augmente encore le volume de la musique pour pouvoir l'entendre suffisamment dans le hall d'entré ou je pose un sapin en plastique comme 5 min plus tôt dans le salon. Je suis complètement lancé dans mon travail et met même des guirlandes et des chaussettes de laine rouges sur les plantes vertes. Je me souviens soudain d'avoir gagné une crèche avec des personnages en plastiques grâce à un abonnement de 2 ans à tricot magazine. Comme je vais installer une crèche plus grosse dans mon appartement, je vais donc mettre celle-ci au rez-de-chaussée. Et il y a un seul endroit où elle est en évidence : à côté du nain de jardin sur les boîtes au lettres. Et tans pis si les autres résidents ne fêtent pas Noël et ne sont pas catholiques, si je suis une vieille cela voudrait dire que j'ai donc l'âge de la raison et donc que je décide... Avec une bombe à neige j'écris le sigle de Noël "noyeux joël", je crois avoir fait une faute d'orthographe mais ce n'est pas grave car à mon âge j'ai appris que pas mal de choses pouvait s'excuser, un peu comme si je retrouvais mon enfance.(d'ailleurs je ne me souviens même pas de toutes les bêtises que je faisait à l'époque). Comme tout les lundis je fais ensuite le ménage du rez-de-chaussée, j'entends les mainates qui crient plus fort que la musique et disent en boucle "sale bête...", un peu plus tard je vois le chat qui doit appartenir nouveaux voisins dans l'escalier, je lui fait peur avec mon balai en espérant que cette sale bête n'est pas rentrée chez moi... Après avoir transformé le hall d’entrer triste et terne, en décorations colorées, je repars faire la même chose dans mon salon. Je me souvenait ne pas avoir déballé l'autre carton mais il y a une toile de guirlande étalée sur toute la surface du salon telle une toile d'araignée désordonnée... Ce chat que j'ai croisé est allé farfouiller par ici, j'espère qu'il n'y reviendra pas... Cela rallonge presque d'un quart d'heure les décorations, en échanges les voisins profiterons un peu plus de ma musique...

Je part furtivement à la boulangerie et me fait un petit repas devant la télévision, seul compagnie en dehors des mainates et jusqu'en début d'après-midi car il y a mon amie Janine qui vient boire le café à la maison avant que l'on partent tout les 2 au club du troisième âge.

Lan

Mon ami Shu habite dans un immeuble jaune, juste derrière chez nous .Shu loge au deuxième étage. Sa chambre forme un rectangle, au fond, se trouve une grande fenêtre, devant laquelle il y a un lit surélevé, dessous il y a un espace pour étudier, une table et une chaise. On voit que les meubles sont extrêmement simples et solides. A part le lit et la table, il y a encore une petite armoire, un lavabo, une douche. Les habitants de l'immeuble sont tous des garçons, et toutes les chambres sont pareilles. Même si on imagine tous les points positifs de l’immeuble, cet endroit reste un lieu désagréable.
Du fait que les habitants de l'immeuble sont tous des garçons, la plupart des chambres sont très sales. Souvent sur leur armoires, ils se balancent le café, le thé, les carrés de sucres, la radio, le sèche cheveux ...etc., la peau moisie d'orange colle sous les poubelles, les pots faits pour les mégots sont crasseux, dès qu'ils crachent la fumée, ils versent un coup de café ou bière pour l'éteindre. C'est pourquoi les habitants ont toujours diffusés des odeurs avariées. Tous les couverts sont malpropres, des milliers de déchets sont collés partout, au plancher aussi, les bouteilles de bière vides, les couvercles, les sacs d'alimentations se trouvent tous les coins, mais personne pense que prendre un balai les balayer et les jeter .En conséquence, dés qu'il y a du vent, tout de suite, les poussières du plancher s'envoles en l’air, ça obscurcie toute la chambre. Encore, chaque chambre a des odeurs insupportables, bien sûr les odeurs sont diverses conformément à chaque chambre, mais des molécules olfactives sont toujours présentes : la sueur, la poubelle et la nourriture. Même s’ils sont dans ce grand désordre, il n'y a jamais eu d’épidémies, c'est impensable.
Comparer aux autres, alors la chambre de Shu est propre comme une morgue. Le plancher est sans tâche, les fenêtres sont étincelantes, la couverture est secouée et ensoleillée une fois par semaine, les crayons ont été bien mis dans le pot à pinceaux, même les fenêtres ont été lavé une fois par mois ; Shu aime la propreté presque comme une maladie. J'ai dit avec les amies : " il a démonté les fenêtres pour les laver «, il est inimaginable que personne ne me croit. On ne sait pas qu'il faut les épurer fréquemment, dès que les fenêtres ont été accrochées, on croit qu'elles peuvent rester là jusqu'à la mort! "Il est fou " les garçons m'ont dit. On ne trouve pas les photos érotiques dans sa chambre, sur le mur, on voit un calendrier de la grande muraille. J’ai demandé pourquoi pas les femmes nues comme les autres, il m'a répondu " moi, je n'aime pas », mais ses voisins plaisantaient furtivement ". Shu dévisage le calendrier en se consolant ». Je sais bien que c'était seulement une blague, mais cette blague a vraiment amusé tout le monde, même moi-même, je commence à contester.
Quand je suis arrivée, il vient de finir l’emménagement, il a fait un café pour moi. Je m'assois près de la fenêtre, il fait beau aujourd’hui, mais dehors il fait très froid, en bas, il y a personne dans la rue, quel calme.
"Après des études, tu vas faire quoi ? " Je parle,
"Ehm...après, je veux faire des cartes géographiques " il me réponds.
Sa réponse m'a soudain fait appréhender que les gens ont des espoirs variés en effet, des différents buts dans la vie.
Actuellement, dans la société, les gens qui s'intéressent à la fabrication des cartes sont peu, parce que la société n’a pas besoin de beaucoup de ce genre de gens, mais ça c'est vraiment un petit peu bizarre qu'un garçon qui bégaye chaque fois qu'il parle du mot "carte géographiques" espère aller en faire. En effet, il ne bégaye pas toujours, mais dès qu'il parle de ce mot, cent pour cent, il bégaye.
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sev
Tueur



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Date d'inscription : 29/11/2005

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MessageSujet: suite lundi   Enchaînement des textes lundi EmptyLun 13 Fév - 22:59

Napoléon

Mais je continue de dévaler les escaliers, tout heureux de découvrir un nouvel environnement…Je n’ai même plus peur…

J’arrive au rez-de-chaussée…devant moi la porte de l’immeuble, ouverte, qui donne sur un jardin…Un jardin !! Mais il y a la vieille dame que j’ai aperçu la veille, devant l’entrée…elle passe le balai. Tous d’un coup mon courage se ratatine. Je ne veux pas qu’elle me voie. Alors je m’engouffre par une porte ouverte, sur ma droite.
C’est un autre appartement. Ici, l’odeur est complètement différente de chez nous, et même du couloir…Ça sent…bizarre…Ça sent une odeur de vieux, d’immobilité…et autre chose aussi…
Je suis le fil de cette odeur qui m’interpelle…mais oui voilà !! Des oiseaux !! Deux gros oiseaux me regardent, du haut de leur cage !
Mon instinct reprend le dessus : mon poil se hérisse et mon dos se courbe, je me met à marcher du bout des pattes autour de la cage, sans les quitter de yeux… Puis soudain je grimpe sur la cage et j’essaye de glisser une patte entre les barreaux pour en attraper un ! Mais les oiseaux s’écartent en battant des ailes…la cage est immense, ils n’ont pas de mal à se mettre hors de portée de mes griffes…Apres plusieurs essais infructueux j’abandonne, en plus ils n’arrêtent pas de crier des « Sale bestioles !! » comme des humains, ce qui me casse notablement les oreilles…
Dommage, ils avaient l’air délicieux…
En redescendant de la cage de tombe sur un carton ouvert rempli de guirlandes et de boules de noël de toutes sortes, avec lesquels je joue comme un jeune chaton pendant presque une demi-heure.
Puis, les cris des oiseaux finissant par me lasser, je ressors de l’appartement. La vieille est toujours là… Je profite qu’elle me tourne le dos pour grimper quelques marches de l’escalier, mais je ne suis pas assez rapide, elle me voit et me chasse à grand coups de balais…Je fini donc de remonter au dernier étage à toute allure, loin de cette vieille sorcière.
La porte de l’appartement de Sacha est fermée, je me mets à en gratter le coin droit en miaulant, jusqu’à ce que quelqu'un l'ouvre. Je file alors dans la sécurité de l’appartement…
Assez d’émotions et d’aventures pour aujourd’hui, je passe le reste de la journée à dormir sur le lit de sacha.

Tueur

M’a-t-elle vue la vieille du rez-de-chaussée ?

Je me pose sur le rebord de mon lit. Dépouillé. Débrayé. Trempé. Un cauchemar.
Il est 8h00. J’ai encore envie de dormir mais je n’y arrive plus.

Et si c’était vrai ? ELLE, c’est une jeune fille. L’autre, vieille, marquée par le temps, est toujours occupée. Pas le temps pour réfléchir, peur du temps.
Je préfère penser.

ELLE, était belle. Je sors de son appartement. Une silhouette est passée, c’est l’autre.
M’a-t-elle vu ?
Je referme la porte, un air de rien. Choqué. Alarmé. Torturé. Aucun indice ne fait penser qu’elle m’a vu.

J’allume une cigarette, la cafetière fonctionne. Je transpire.

L’autre, vieille, peut encore avoir peur de vieillir. Mourir.

ELLE, pouvait encore avoir peur, elle ne pourra plus. Ce jour là, je sors de son appartement, une plaie sur le bras gauche, elle n’était plus.

Maxime

Après le repas à la cafétéria (je l'avais prédis, c'est fou comme les adultes sont prévisibles!), maman me dépose chez Thibaud, justement, parce que c'est avec lui que je vais à la piscine, c'est son père qui nous emmènent. Maman reste un peu pour boire un café, elle va être en retard à son boulot. C'est chouette, il y a pas trop de monde aujourd'hui, on va pouvoir plonger et éclabousser les petites vieilles qui veulent pas qu'on les mouille... Elles ont qu'à rester chez elles, avec leur tricot au coin de la cheminée, au lieu de venir nous empêcher de nous amuser... En tout cas, avec Thibaud, on rigole bien, et son père il est cool. Il nous laisse tranquille, on peut jouer sans se faire rappeler à l'ordre tout le temps. A un moment, on a piqué le ballon à des plus petits que nous, et comme on voulait pas leur rendre, ils sont aller pleurer dans les jupons de leur mère, trop la honte! Elle est venue nous chercher des noises alors on lui a renvoyé le ballon très fort, en visant dans l'eau; pour l'éclabousser. On a bien rigolé parce qu'elle était pas contente et qu'elle nous a traité de "petits voyous"...
Le soir, quand maman vient me chercher chez Thibaud, je suis vraiment crevé. Il faut dire qu'on s'est pas mal dépensés quand même. J'ai hâte d'aller me coucher. En montant chez nous, on croise un de nos voisins dans les escaliers, le gars paumé, qui marche des heures entières. Il s'approche de moi, et me donne des bonbons. C'est cool, mais bon je le connais pas celui-là moi, et j'aime pas trop qu'on essaie de m'amadouer avec des friandises, je suis pas si stupide que ça! En plus, il me regarde avec un drôle de sourire, j'aime pas trop ça. Je tire maman par la manche pour qu'elle se dépêche de monter. En arrivant, je vais directement me coucher, parce que j'en peux vraiment plus. Je lis quelques pages d'Harry Potter, pour me bercer, mais je m'endors bien avant la fin du chapitre.
Après le repas à la cafétéria (je l'avais prédis, c'est fou comme les adultes sont prévisibles!), maman me dépose chez Thibaud, justement, parce que c'est avec lui que je vais à la piscine, c'est son père qui nous emmènent. Maman reste un peu pour boire un café, elle va être en retard à son boulot. C'est chouette, il y a pas trop de monde aujourd'hui, on va pouvoir plonger et éclabousser les petites vieilles qui veulent pas qu'on les mouille... Elles ont qu'à rester chez elles, avec leur tricot au coin de la cheminée, au lieu de venir nous empêcher de nous amuser... En tout cas, avec Thibaud, on rigole bien, et son père il est cool. Il nous laisse tranquille, on peut jouer sans se faire rappeler à l'ordre tout le temps. A un moment, on a piqué le ballon à des plus petits que nous, et comme on voulait pas leur rendre, ils sont aller pleurer dans les jupons de leur mère, trop la honte! Elle est venue nous chercher des noises alors on lui a renvoyé le ballon très fort, en visant dans l'eau; pour l'éclabousser. On a bien rigolé parce qu'elle était pas contente et qu'elle nous a traité de "petits voyous"...
Le soir, quand maman vient me chercher chez Thibaud, je suis vraiment crevé. Il faut dire qu'on s'est pas mal dépensés quand même. J'ai hâte d'aller me coucher. En montant chez nous, on croise un de nos voisins dans les escaliers, le gars paumé, qui marche des heures entières. Il s'approche de moi, et me donne des bonbons. C'est cool, mais bon je le connais pas celui-là moi, et j'aime pas trop qu'on essaie de m'amadouer avec des friandises, je suis pas si stupide que ça! En plus, il me regarde avec un drôle de sourire, j'aime pas trop ça. Je tire maman par la manche pour qu'elle se dépêche de monter. En arrivant, je vais directement me coucher, parce que j'en peux vraiment plus. Je lis quelques pages d'Harry Potter, pour me bercer, mais je m'endors bien avant la fin du chapitre.

Madame M

Cet après-midi il y a eu du monde. Pendant les moments de calme, je fixais un point jusqu'à ce que ma vue se brouille, comme quand on a nagé longtemps sous l'eau les yeux ouverts. Je pensais à Max flottant dans l'eau de la piscine.
A vingt et une heure je suis partie chez Thibault récupérer mon fils et mes courses. Son père m'a demandée si j'étais disponible dans la semaine pour un dîner. J'ai éclaté de rire, je ne m'y attendais pas.
Dans l'escalier de l'immeuble nous croisons Ling un étudiant chinois. Il nous aide à porter les courses. Dans ma chambre, je m'étale sur mon lit en pensant à l'invitation du père de Thibault.

La vieille

Le club ouvre à 15h30 (après la sieste) et le lundi c'est jeu de cartes, il y a beaucoup de petits jeunes de 65 ans qui connaissent plein de règles et de jeux de réflexions mais comme je perds de plus en plus souvent avec eux je fait plutôt les jeux de hasard habituels des octogénaires. On se comprends mieux entre nous et on discute de beaucoup de choses du quotidien qui n'ont rien à voir avec les jeux de cartes mais qui je pense nous réconfortent de la solitude des personnes de notre âge. Le repas que nous passons ensemble jusqu'à 19h30 est aussi généralement un bon moment. En rentrant un petit moment de cafard survient : tant d'amis ou de personnes proches sont déjà partis ou on perdu ou la raison, ou même la capacité de vivre seules, moi même j'ai l'impression d'avoir changé ces dernières années et je ne sais que maintenant on me regarde différemment de la personne que j'étais autrefois. Je ne retrouverais jamais ma vivacité d'esprit... Même le temps passe plus vite qu'avant, et je dois vivre au jour le jour avant que le temps qui reste ne passe encore plus vite...

Sacha

Journée ordinaire d'un emménagement...
19h00...
STOP !
Petit apéro...
20h00, j'emmène Louise au Pressoir ... son bar.
J'ai envie de boire... du rhum !
Me retrouver seul ce soir ... impossible !
Boire ne peut me faire que du bien !
Et ... j'aime la regarder...

Quelqu'un m'observe au bout du comptoir ... je n'aime pas du tout ça !
Il insiste !
Mais je ne vois pas grand chose ... mes yeux ne sont pas très performant, alors après quelques rhum, il ne faut pas trop leur en demander !!!
Je m'approche ...
Surprise ! C'est un de mes plus anciens compagnons du désordre !
On finit notre verre ... Je l'emmène dans le petit square de derrière revivre le même genre de délire qu'à l'époque !
Malversations d'écorchés ... artifice ... bonheur assuré !
Suicide à long terme !
Mon ami me remercie ... Il ne devrait pas ! On ne remercie pas la mort !

Trop longtemps qu'on ne c'était pas vu ... Ca réchauffe le coeur et me rappelle une multitude de souvenirs ... des sensations fortes ... à l'époque on avait peur de rien !
Zone, squattes, braquages, deal, bastons ...
Tout était bon pour notre sacré bande de foutteurs de merde !
Malheureusement, les sanctions ont été lourdes... trop lourdes...
Tout ça me manque...
J'avais l'impression de vivre ... Aujourd'hui je survie...

Le rhum m'enivre...
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