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 Jeudi (Textes)

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nelly
La vieille



Nombre de messages : 21
Date d'inscription : 28/11/2005

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MessageSujet: Jeudi (Textes)   Jeudi (Textes) EmptyVen 24 Mar - 16:26

MADAME M
Le réveil sonne. Je commence le travail à huit heures. Je bois un café noir, me prépare sans faire de bruit pour ne pas réveiller Max, il a le sommeil très léger. Il va rester tout seul jusqu'à ce que je revienne.
après ce qui s'est passé hier je pense qu'il ne fera pas de bêtises.
Il fait encore nuit, dans la voiture j'allume la radio pour rester éveillée.
En arrivant je branche les guirlandes lumineuses du sapin. Je les regarde jusqu'à ne plus distinguer que des grosse taches brillantes. Je pense à ce soir. Max va aller chez Thibault, une fille va venir les garder.
Un client arrive et interrompe mes pensés. Son bonnet est enfoncé sur ces oreilles, et on distingue à peine son visage. Il paye en silence.
Isa arrive à quatorze heure pour prendre la relève.


La vieille
Je ne sais pas ce que j'ai prévu ce matin, moi qui programme toujours minutieusement chaque minute de mon emploi du temps...de retraité, la période où je travaillais est si loin maintenant. J'ai malgré mon âge encore conscience que les saisons peuvent influer sur le quotidien. Le jour se lève trop tard à cette période... Il fait gris froid et triste dehors... A cette heure le soleil n'est pas encore levé mais je suis déjà en train de prendre mon petit déjeuner devant l'écran de télévision qui diffuse le TV achat... Je passe de plus en plus de temps devant cette boîte à images qui occupe tout mes temps libres ou plutôt ces longs temps d'ennuis. Je me souviens de l'époque où elle n'existait pas... Je n'en avait aussi jamais eu besoin... J'écoutais souvent la radio en faisant toujours quelque chose d'autre en même temps... Depuis que je vis une vie solitaire c'est la télévision qui comble les moments perdus de mon ancienne vie... Grâce à elle je suis reliée par l'image au reste du monde, monde qui change toujours plus vite. J'aimerais retrouver la même vie qu'avant, mais je suis trop âgée pour cela...Je n'ai plus de vie sociale.... Je ressens aussi un immense vide lorsque je regarde ces images car jamais je ne peux parler et je n'ai jamais de réponse... Mais cela comble mon ennui.... Je n'avais pensé en avoir eu une vraie utilité avant ma retraite.
Je fait aussi travailler ma mémoire grâce à cette super invention que l'on trouve dans tous les magasines télévisés et qui sont les mots croisés.

Maxime
Ce matin je suis tout seul à la maison. Après l'épisode avec Isa, maman n'a pas voulu reprendre le risque de me laisser avec elle. D'ailleurs, je crois bien qu'elle ne voulait pas revenir non plus, et c'est tant mieux! Maman ne revient du travail qu'en début d'après-midi, alors en attendant, j'ai la lourde responsabilité de décorer le sapin. J'espère que ça lui fera plaisir de voir notre appartement tout décoré, j'aime bien quand elle est heureuse maman, plutôt que quand elle est fâchée après moi comme hier.
J'ai installé les boules après avoir mis les guirlandes. C'est maman qui m'a dit de faire comme ça, parce que sinon, quand on met les guirlandes en second, ça peut faire tomber les boules... J'ai mis celle que je préfère le plus devant possible pour qu'elle se voit bien; on l'a achetée l'année dernière, c'est moi qui l'avait choisie, elle est toute rouge, avec des étoiles argentées peintes dessus. Je me suis hissé sur la pointe des pieds pour pouvoir atteindre la cime et y déposer la grosse étoile en or. J'ai failli tomber, mais il fallait que j'y arrive parce que sans ça, notre sapin, c'était pas un vrai. Et puis je voulais que maman soit fière de moi.


Sacha
J'ouvre un oeil ...
Une sensation de plaisir m'envahi...
Je bande ...
C'est bon ...
...bon de savoir que je n'ai pas besoin de me lever ...
J'aime tellement mon lit ...
C'est étrange ...
Le son des cloches ne me gênent plus ...
Je ne les entend plus ...
Pire ! Elle rytment mes journées ...
Elles me manqueraient presque !
Drôle de sensations ...
Il y a quelques jours , j'aurais facilement prié pour que le clocher explose ...
Vive le 11 septembre !
Vive les jumelles !
Terrorisme .
Comme quoi on s'habitu à tout !
... Mais je n'ai pas envie de penser à ça ...
Je ne débande pas ...
J'ai envie de baiser ...
... De faire l' amour à Louise ...
Je me carresse .
Mon sexe est chaud , dur ...
J'ai envie de lui faire l'amour ...
Je me branle ...
Je ferme les yeux ... Imagine ...
Quelles douces sensations ...
Jouir ...

Mes pieds s'agitent .
Mon Napoléon accourt .
Il adore jouer avec mes pieds quand je suis sous la couette ...
Peut-être qu'a force , ils se transformeront en souris ...
J'aime qu'il soit là et qu'il ronronne .
Je décide de me lever ...
Je suis seul ...
Un petit mot de Louise sur la table ...
Elle travaille .

Je flane musique à fond ...
Napoléon aux pieds .
L'opium emporte mes pensées ...
C'est bon de laisser aller son âme ...
... Partir à la dérrive ...
L'océan me manque .
Sa couleur .
Son odeur .
Son charme .
Sa force .
Trop longtemps que je ne l'ai pas vu ...
Je pourrais rester des heures à l'observer ....
Discuter avec les vagues , les sirènes ...


Maxime
Je mange les lasagnes que maman m'a préparées et je file devant la télé en attendant qu'elle revienne du travail. Elle m'a promis que ce après-midi on irait se promener, alors c'est super chouette, je l'attends avec impatience. Enfin elle arrive, on va pouvoir se mettre en route. Seule ombre au tableau, elle m'oblige à porter une écharpe en laine qui gratte et dont les couleurs sont monstrueuses, soit-disant parce qu'il fait "très froid dehors". C'est pas parce qu'il fait moins dix dehors qu'il faut pour autant m'obliger à porter des trucs moches!!


Louise
J'ai perdu mon seul et unique vrai taf. La seul chose qui, peut-être, me raccrochait au monde dit réel, à cette normalité quotidienne. Tant de gens la vive. "Métro-boulot-dodo". Cette partie, cet à côté de ma vie, qui m'obligeait à me lever certains matins, à ne pas trop être violente avec la came. Cette illusion, 4h dans une journée, d'être presque comme les autres.
Je l'ai perdu...
A midi, pendant le service, un client m'a mis la main au cul. C'est partit tout seul, il s'est prit un pin. Je ne supporte plus qu'on me touche. Je ne suis plus comme les autres...
Comment allons-nous vivre ? Je n'en peux plus de survivre.
Je rentre. Je n'ai plus faim. D'ailleurs, je n'ai jamais eu vraiment faim.

Opération : virage du chat. Qu'il aille donc faire une ballade dans les escaliers ou emmerder la vieille !
Un peu de solitude...


Tueur
Il est 15h05. Je me penche à la fenêtre. J’ai besoin d’air mais je ne veux pas sortir. Un chat essaye de chasser une sourie. Il attend. Saute. Des fois. Fainéant. Il lui donne un coup de griffe. Elle est morte. ELLE aussi est morte.


Napoléon
Je suis tapi dans l’herbe verte, fraîche, qui remue doucement sous l’effet du vent…
J’attends.
Je guette.
Tous mes muscles sont bandés, prêts à se détendre brusquement, tel un ressort…Je ne pense plus, je ne sens plus le vent sur mes poils, je n’entends plus les sons alentours…
J’attends.
Je guette.

Je sens d’abord son odeur.
Puis je la vois.
La voilà…petite, menue…fragile…si fragile…
Je me retiens…pas encore…je trépigne…prêt à bondir.
Elle avance tout doucement sur ses petites pattes…trottine, innocemment, avec une certaine insouciance qui rend ce moment encore plus délectable…
Je l’observe.
Je fais durer le plaisir…
J’ai l’eau à la bouche.

Je n’en peux plus. Je me ramasse, puis d’un coup la détente.
Je bondis. En moins d’une seconde je suis sur elle.
Elle n’a rien vu venir.
Rien entendu, rien senti…
Ma patte s’écrase sur son petit corps mou et soyeux. Mes griffes transpercent la peau fine, la chair tendre…
Une goutte de sang.
Toute petite goutte.

Elle crie maintenant, petit son aigu que je suis le seul à entendre…cri de peur, cri de douleur, cri d’agonie…cri de celle qui sait qu’elle va mourir…
Mais non, pas encore. Je ne la tue pas encore…
J’aime sentir cette odeur de panique qui transpire par tous ses pores…C’est délectable…transcendant…
Je joue avec, telle une minuscule poupée de chiffons, je la fais voler dans les airs…coup de patte, petit bond…je tourne autour, je ne la lâche pas des yeux, je me hérisse…comme si elle pouvait partir !!
Oui, elle essaye bien, elle se traîne vaguement, quand ma patte la libère, lui donnant un faux espoir…



Tueur
ELLE ne se fera pas manger par un chat. Je ne l’ai pas tué pour faire un exploit. Juste comme ça. Sur le coup. Une histoire avec une fin. Un roman policier. Vais-je me faire arrêté ? Est-ce que quelqu’un c’est aperçu qu’ELLE n’était plus ? Oui. Peut être non.



Napoléon
Mais il n’en est rien…elle est ma proie, mon jouet, elle m’appartient désormais…. Son sort est scellé.

Je joue avec elle, longtemps…Je me délecte de sa peur, sa souffrance.
Oh oui je m’en délecte longtemps….

Puis, quand j’ai assez joué, je la tue.
Clac, d’un coup de dents.
Un coup sec. Précis.
Voilà, elle ne souffre plus….
Dommage…



Le tueur
C’est étrange cette sensation. Puissance. Joie. Abus. Meurtris. Impuissance. Pourquoi l’ai-je tué ? Un cauchemar. Non. Réalité. Horrible. Désespoir. Je transpire. Je guette. Je deviens fou.

Je suis heureux.



Napoléon
Je joue encore un peu avec son petit corps mou, inerte, sans vie…Je ne vais pas la manger tout de suite.
Je veux encore faire durer le plaisir.
Et puis même froide elle sera bonne. Meilleure que ces sales croquettes…meilleure que le poisson d’hier même, j’en suis sûr. Plus tendre, plus juteuse…


Louise
16h. Il miaule à la porte, le con. Je m'étais endormie.
A mes pieds, Napo dépose fièrement une souris parfaitement éventrée. Sans doute en guise d'excuse pour hier. Là, ça devient à la limite du supportable. Cette bestiole vire au serial killer.


La vieille
Les ménates sont maintenant en pleine forme et répètent en boucle «voyage pour 2 personnes » et « seulement euros »... J'éteins la télévision, ils vont se calmer....
Je fais un peu de ménage... Cette après midi sera être plus gai, je vais tirer les cartes avec une des voisines du dessus, une petite jeune qui est chinoise et qui vit en ce moment en France. J'ai vraiment hâte de la connaître et de lui poser plein de questions... Je suis aussi contente d'avoir un peu de compagnie pour cette après midi.
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nelly
La vieille



Nombre de messages : 21
Date d'inscription : 28/11/2005

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MessageSujet: Re: Jeudi (Textes)   Jeudi (Textes) EmptyVen 24 Mar - 16:28

Lan
La vieille dame s'habille avec une robe à fleurs, par ses fenêtres je vois souvent qu'elle jouait avec les cartes de tarot . J'aime bien ce jeu , parce que je trouve que les cartes tarot sont les plus jolie cartes , les dessins là-dessus sont souvent minutieux et mystérieux ; chaque image a le différent symbole . La dernière semaine , j'ai demandé à la ville dame tirer les cartes pour moi et on a prit un rendez-vous de cette semaine , jeudi , 3:15 de l'après-midi , c'était vraiment bien précisé .



La vieille
Je l'ai invité à tirer les cartes pour 15h15 et je suis déjà dans mon bureau à 14h48 devant mes cartes de tarots et devant une théière d'un litre et demi remplie d'eau bouillante en train d'infuser un thé.
Elle est enfin là à l'heure convenue, je lui parle toujours très lentement en répétant plusieurs fois car n'étant pas française j'ai peur qu'elle ne comprenne pas. Mais plus je parle comme ça plus elle à l'air de me trouver spéciale, je ne suis pourtant pas bizzare, juste un peu plus âgée...
J'essaye de lui montrer que je suis douée pour tirer les cartes et que je crois tous à fait au résultat... Même si par moments je ne sais pas tout à fait l'interpréter. Tous ce que j'ai appris là dessus c'est d'abord grâce aux livres et aux magazines. C'était d'abord pour rompre la solitude de se retrouver seule surtout après cette disparition qui m'a fait basculer dans une vie de routine habituelle que je ne quitterais plus.


Lan
Je prends mon portable , il est déjà 3:14 , ok juste à l'heure ; j'aime bien être ponctuelle . La vielle dame s'habille comme d'habitude , une robe à fleurs . Elle a toujours le visage souriant et me parle avec le voix haut et le rythme très lent , après chaque phrase , elle me demande“est-ce que tu as compris ? ”je crois elle s'inquiète beaucoup que je ne peux pas la comprendre.
Sa maison est bien rangée . Je la suis dans un ancien bureau .
“Ici , c'est le bureau de mon défunt mari ,tu compris ? il est mort , part...”
“Oui , oui , je comprends ”
Je vois plein de photos sur le mur ,et les vielles affaires sont partout ; une petite table basse avec deux chaisses sont placées devant la grande fenêtre .



La vieille
Je profite de la présence de Lan, pour lui poser le plus de questions possible sur son pays. J'ai vu des reportages TV là dessus... Mais je crois que mon ouie et ma vue était un peu défaillante à ce moment là.... Par exemple je lui demande si les gens là bas mangent du poisson cru tout le temps, elle me dit qu'elle en a jamais gôuter et que c'est au Japon qu'on mange ça, c'est drôle, je croyait que le Japon et la chine c'était la même chose.... En fait je ne sais pas grand chose sur les gens qui habitent dans d'autres pays.
Les cartes répondent assez bien à ses questions, elle demande si elle va gagner beaucoup d'argent cette année elle tire les cartes je regarde dans mes livres les définitions qui correspondent et lui fait part de ma synthèse à propos de cela.
La seconde question concerne ses problèmes amoureux qui hésite entre deux garçon.. C'est très difficile pour moi de répondre je ne me pose plus depuis des décennies ce genre de questions et j'ai un peu du mal à comprendre... Je trouve tout de même dans mes bouquins de quoi répondre à la question. Les cartes on toujours raison. Elle ne peut pas rester comme ça à aimer deux personne. Elle doit dire au premier que c'est fini parce que c'est trop loin et à la place avoir une véritable histoire avec l'autre si cela réellement est possible...
Je continue àussi à lui poser autant de questions que je peux mais à chaque fois je suis un peu à côté. Mais j'apprends plein de choses nouvelle ce qui est plûtot rare à mon âge...


Lan
Elle prend ses cartes et on commence par une question normale “ La fortune de ma prochaine année .”J'ai tiré trois cartes ,ce sont le chariot ; le bateleur ; le fou . La vielle dame prend son petit livre pour chercher les définitions et moi ,j'admire les dessins sur les cartes .
“ Alors , la définition des cartes dit que quelque chose de différent va arriver , et que tu as besoin de courage d'inventivité , bref tu n'as peut être un peu plus d'argent en fesant autre choses... mais c'est très flou , tu comprends ? Avenir pas encore clair.”
J'écoute bien mais je comprends pas tout à fait , mais je crois qu'il n'y a rien d'importance .Ensuite on joue encore une fois , cette fois je l'a posée une question à propos la fortune de l'amour . 3 cartes sont le monde , la tour , le pendu .
“Ah , ces 3 cartes sont assez contradictoires , les définition disent que c'est une période de mise au point , qu'il ne faut pas continuer ainsi et choisir entre les deux . Le première amour allait vers la passivité alors que le deuxième donnait un élan , une aventure...”
Cette fois je comprends et je trouve que ces définitions sont un peu juste pour moi . C'est vrai que je suis hésite entre deux garcons .
“Ah , j'ai oublié , je te fais un thé , vous ,les chinois aiment bien thé , n'est-ce pas ? ”
“Oui , c'est vrai . Merci !”
La tasse du thé est jolie , comme sa robe , il y a les petit fleurs là-dessus .Je bois un coup , un peu sucré .Elle me voie :
“ Ca va , tu aimes pas du thé ? ”
“ C'est très bon , mais j'ai pas habitude mettre le sucre au thé , je le boie direcetement. ”
“ Ah bon ? du thé sans sucre , moi je n'aime pas . Avant , mon mari aime bien boire le thé au lait ,ca vient de l'Anglaisterre , tu comprends ? un pays . Il met le lait au thé , le lait ...et y a-t-il des vaches chez vous ? en Chine .”
“ Oui , bien sûr .” c'est une question vraiment drôle “ Mais les chinois boient le thé sans lait et sans sucre .”
“ Moi ,j'aime pas beaucoup le thé au lait , mais le thé sucré est très bon . Et vous mangez quoi en Chine ? est-ce qu'il y a les bagette chez vous ? et de poisson , vous mangez de poisson cru , tu comprends ...du poisson sans cuit ...”
“Non , il n'y a pas de bagettes chez nous , on mange de Riz , mais il existe une genre de galette ,son goût est prèsque parieille que les bagettes , et on mange pas de poisson cru , ce sont les japonais qui aiment bien de poisson cru ...”
“Ah , ce sont les japonais ...Et vous avez du fromage ? ”
“Non , on a pas du fromage ...”
Elle est un peu étonnante “il y a des vaches , mais pas de fromage .” Elle change le sujet “ tu portes le chapeau chinois en Chine ? J'ai vu dans la télé , les chinois portent les chapeaux chinois , j'aime bien les chapeaux ,je trouve qu'ils sont très jolis , il y a les images de dragong là-dessus...”
Je ne sais pas qu'elle parle quelle genre de chapeau et je ne sais pas comment la répondre , mais j'essais dire quelque choses :
“En fait , les chinois portent pas tout le temps des chapeaux ... je ne porte prèsque jamais ...”
...
On se parle jusqu'a 17:00 . J'éspere que la ville dame connait mieux la Chine qu'avant .
Ce soir ,je vais regarder les films .



La vieille
Elle part à 17 h et je me sens de nouveau seule... Je l'accompagne jusqu'au palier où se trouve le hall... Et je vois quelques traces de sang sur le sol : cet afreux chat est en train de s'amuser avec une souris plus que morte maintenant, quelle sale bête..... De toute façon il a compris, quant il me voit il se met à fuir avec sa bestiolle. Je passe un rapide coup de serpillère, regarde la télévision devant un tricot. Puis devant mon repas du soir... La journée est finallement vite terminée...



Louise
Il faut que j'aille me préparer pour ce soir. Pour me vendre.
Je n'ai plus de courage. Plus de "il faut que".

Changement de direction, la vieille ville.
A la rencontre... A la recherche de... Je ne sais pas.
Peut-être à la recherche de ce manque qui me broie. Peut-être pour combler ce vide indéfinissable. Peut-être simplement pour ce jeu de hasard. Comment finira cette soirée ? Qui vais-je croiser ? Peut-être pour revoir ces ptits gars... Avoir le sentiment faussé d'être réellement moi-même. De pouvoir encore séduire ? Peut-être juste à la recherche de moi.
Je pars.


Maxime
On va dans un parc où il y a plein d'animaux, et y a même un train qui fait tout le tour. Et y a aussi un grand étang avec des canards qui nagent. Mon endroit préféré, c'est celui où il y a des cerfs (comme dans Bambi). Ils ont des cornes en forme de branches et ils sont super majestueux. J'aimerais bien être un cerf, et être le roi de la forêt... Par contre, je déteste les pigeons, et il y en a partout dans les allées du parc, parce que les gens leur balancent des miettes de pain. Beerkkk! Je trouve ça dégoûtant et moche, alors je leur cours après pour leur faire peur. A un moment, on s'assoie devant l'étang aux canards. Je joue un moment avec un bâton et ouis je commence à trouver le temps long, alors j'appelle maman. Mais elle veut rester encore un moment. Alors, dans un élan de colère, je jette mon bâton dans l'eau... Et là, me vient une super idée! Alors, je ramasse des tas de cailloux, et je m'amuse à essayer de faire des ricochets sur l'étang, en visant un peu les canards pour que ce soit plus drôle! Mais maman arrive très vite pour me gronder et me traine hors du parc, notre petite ballade est terminée.
Ce soir, maman va dîner avec le père de Thibaud, ce qui fait que je passe la soirée chez lui. On va bien rigoler, on va pouvoir jouer à la game-boy et s'amuser tous les deux, ça va être super cool.



Madame M.
J'emmène Max se promener dans un parc. On souffle pour faire de la buée et Max fait comme si il fumait une cigarette.
Dans le restaurant, il n'y a pas grand monde. On se met dans un coin. Le vin me détend un peu. Il me parle de son travail, de son ancienne femme et de Thibault. Il me pose des questions auxquelles je réponds brièvement. Il me dépose devant chez lui. On ne sait pas trop comment se dire au revoir. Finalement on s'embrasse, je dis merci et à demain.
Cette nuit je vais dormir toute seule dans l'appartement.
Je prends un somnifère car je sens que je vais rêver du père de Maxime et je n'en ai pas envie

Sacha
Le reveil sonne !
La scène m'apelle !
Je ne sais pas si j'aime autant ça qu'avant .
C'est toujours agréable ... mais j'ai envie de changement !



Louise
Noir. Noir percé de taches lumineuses. Petites lucioles, petites fées se promenant dans ma tête. Avoir des ailes. Ce soir, je ne taf pas. Ce soir…je me perche et je vole…
Je ne sens pas le froid. Petites pensées qui se baladent…j’ai de la dré. Cela suffit à me rassurer. Ce soir…je décolle…
Mes potos de galère sont là. Je me sens moins seule. Le Grand Manu, Tos, Linou et Jo : silhouettes verdâtres dans l’obscurité, fantomatiques. Les treillis et capuches croisent les bourgeois et touristes. Les restaux sont pleins. Dédalle d’allées, rues pavées, semi éclairées.
Je pourrai errer des heures. Linou sourit. La dré… Tos rit… Je n’ai plus peur.
Nous nous séparons en deux groupes. Je reste avec Tos. Un coup d’épaule : première allée. Elle est occupée. J’éclate de rire et salutations des rablateux. St george : repaire de cramés.
Deuxième allée : mes yeux se plissent, tout m’éblouit : l’éclairage a été réparé.
Troisième allée : la porte cède. Parfait. Etroite et sombre. Je glisse ma main dans une boite aux lettre, y récupère un catalogue Auchan. Au fond, je sens un prospectus cartonné. La fente est étroite, ma main se bloque un peu…c’est bon. Je pose le matos sur une poubelle, Tos me passe son cutter. Poudre. Deux belles traces tassées avec ma carte d’identité, sur fond de papier Auchan. Avec le carton : deux pailles. Je trace puis lance la sienne à Tos. De la poubelle, il tire un bout de sac plastique et remballe la came.
Nous titubons jusqu’à la sortit. Elle est bonne, meilleure qu’hier. J’ai oublié ma carte. Rires et insouciance. On y retourne et en chemin, saluons nos amis les kondés.

Il faut que je téléphone. Vite ! Nous rejoignons les autres. Sourires. Ils m’attendront.
A la cabine, j’ai oublié. Je n’ai plus le courage. Il faut que je les retrouve…solitude. Le froid revient, descend sur mes épaules. Mes mains se glacent ; mes orteils se recroquevillent ; je tremble. Ils m’ont laissée. Retour à la cabine. Un vieux type me suit mais ce soir, je ne taf pas. Peur.
Ils sont chez Tao pour un plan dragon. Angoisse. Ils ne m’ont pas attendu. La redescente se fait sentir. Tout tourne. Mon nez me brûle.
Alors j’attends. Je crie ; j’hurle sans savoir pourquoi…

Tos me rassure. Je suis contre lui, c’est fini. Ils m’ont gardé un dragon ; ils ont pensé à moi. Je plane.

Dans mon lit, je rêve éveillée. Comment suis-je rentrée ? Mes yeux se ferment et Sasha…
Sasha... qui se glisse entre mes bras...



Sacha
De retour à la maison Louise est là .
On se pose ... discute .
Elle m'attire .
Je lui carresse les épaules ... la nuque ...
Sa peau est si douce ...
Envie de l'embrasser ...
Ses lèvres m'attirent ...
Ses yeux ...
Un dragon me pousse .
C'est la dérrive ...
C'est tellement bon ...
Ses lèvres contre les miennes ...
J'embrasse sa nuque ....
...enlève ses bretelles ...
... Sa robe ...
J'aime sentir sa peau contre la mienne .
Ses seins ...
Mon sexe ... mon corps entier s'exite ...

Ma langue joue ...
...ses tétons ...
... Son clitoris ...
Son corps se déhanche ...
Mon sexe la pénètre .
Lentement ...
C'est bon ... Elle est exitée ...
J'aime cette chaleur humide ...
... L'expresssion de son visage ...

Les mouvements s'amplifient .
...Le plaisir monte ...
...J'aime le timbre de sa voix .
...
Mon sexe explose ...
JE JOUIS

Mon visage ... mon corps se détendent ...
Je m'allonge près d'elle ...
La prend dans mes bras ...
C'est très agréable ...
Je sens nos coeurs battrent à la chamade ...

Mon esprit s'évade ...
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