Sacha n’est pas rentré, j’ai passé la nuit seul sur son lit. Au moins cette-fois ci je ne me suis pas pris de coup de genoux ni ne me suis fait écraser pendant mon sommeil….
Je m’éttire longuement sur le lit, puis je fais mes griffes sur la porte de la chambre, avant de rejoindre la cuisine.
Dans mon bol, encore des croquettes…toutes ramollies…celles de la veille, qui avaient déjà passé la journée à l’air…
J’en croque une, pour voir…berk…vraiment dégueulasse…
Je vais me poster sur le rebord de la fenetre du salon, et passe des heures à observer dehors…
Vers midi je commence à avoir vraiment faim…Louise se fait à manger, je réclame en espérant qu’elle me donnera quelque chose, mais elle me pousse du pied vers mon bol, me disant que j’ai déjà à manger et que mon cinéma ne prend pas avec elle…
Pffff…j’aimerais bien là voir à ma place…on verrait si elle les mangerait ces sales croquettes dégueulasses toutes ramollies et rancies !!
Sacha est rentré dans la matinée et est retourné se coucher directement en arrivant…Il se relève à midi pour manger avec Louise, mais lui non plus ne me donne rien de plus que ces satanées croquettes ignobles…Iln’a pas l’air d’humeur en plus…Je n’insiste pas.
Pourtant j’ai faim.
Le gosse arrive…chouette…je vais me planquer derrière une etagère…encore une bonne après-midi en perspective….pffff….
J’ai vraiment faim…
Je monte sur le meuble où habite Joséphine, le poisson rouge de Louise. Je le regarde tourner dans son aquarium…Il est beau ce poisson…Tout rouge…D’un beau rouge vif…Comme le serait une belle tranche de steak…J’ai faim…
Tout se passe très vite : je plonge la patte dans l’eau froide, la passe sous Joséphine qui n’a rien vu venir, et la propulse hors de l’eau et de son bocal, d’un geste sec et précis !
Le petit corps rouge décrit une arabesque gracieuse dans l’air avant de retomber sur le plancher du salon dans un bruit mat et quelques éclaboussures, puis se met à se tortiller frénétiquement…
Je redescend et le rejoins, tout excité…Je suis un prédateur, il est ma proie…Je joue avec deux-trois seconde…puis d’un coup de dent bien placé je met fin à ses pitoyables gigotements. La chair froide est tendre et ferme, savoureuse...juteuse…
Louise se trouve dans l’entrée du salon, et se met à hurler en se précipitant vers moi. Je choppe le poisson entre mes dents en grognant et je file sous une étagère, à l’abri, pour le manger tranquillement… En quelques secondes, je l’ai completement avalé, à peine maché…
Il ne reste plus rien. J’avais trop faim…
Voilou, l'épisode du mangeage de poisson rouge... bientôt la suite avec le vomissage dudit poisson...