Je me suis réveillé ce matin et je n’ai rien reconnu. Je rêvais lorsque j’était petit d’un monde vert où toute la nature prendrait le dessus, où l’eau ruissellerai jusqu’aux entrailles de la Terre.
J’ai tué quelqu’un.
Les sentiments se sont mis à dégénérer : je pourrais dire aujourd’hui « j’ai tué quelqu’un » comme si je disais « j’ai cueilli une fleur ». Tout est clair et tout est sombre, rien de neutre mais rien d’engager... On se laisse couler, sans frémir, sans heurter, sans rêver. Il est 6h00, je regarde le plafond blanc de ma cuisine, aucune poussière, aucune araignée. Je baisse la tête, regarde le sol, une goutte tombe sur le carrelage blanc, propre, sans impureté. La seule tâche rouge apparaît à mes yeux. Comment peut-on en arrivé là ?
Après m’être désinfecté dans la salle de bains je décide de sortir m’acheté des cigarettes et des spaghetti.
La caissière du tabac me rend plus de monnaie qu’il ne faut.
Est-ce que la chance va tourner aujourd’hui ?
En rentrant, je croise, après avoir erré dans les rues, 2 jeunes devant la porte de l’immeuble, se doit être les nouveaux voisins d’après ce que j’ai entendu. D’ailleurs je m’en fou. J’allume mon poste de radio, allume une cigarette en écoutant en boucle comme à mon habitude une chanson de Yann Tiersen avachi dans le fauteuil.
Je me suis fais porter malade au boulot pour toute la semaine.